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III - Le cancer de la thyroïde

a-Qu'est ce que la thyroïde

Comme dit précedemment, la glande thyroïde, ou thyroïde, est une glande endocrine cervicale régulant de nombreux systèmes hormonaux et permettant un fonctionnement suffisant des organes vitaux par la sécrétion d'hormones comme la triiodothyronine, la tétraïodothyronine, la thyroxine ou la calcitonine.

Située à la face antérieure du cou (voir ci-contre), elle est superficielle : ses déformations (on parle de goitre quand le volume de la thyroïde est augmenté) sont visibles sous la peau. Elle est fréquemment le siège de pathologies : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, tumeur maligne ou bénigne. On peut l'étudier grâce à l'échographie et à la scintigraphie.

b-Q'est ce que le cancer de la thyroïde ?

Le cancer de la thyroïde est partiellement rare. Il existe sous différents aspects et est à l’origine de causes variées. Il touche notament les jeunes personnes (bizarrement il y a trois fois plus de cas chez les femmes que chez les hommes), en revanche il ne concerne seulement un cas sur cent sur l’ensemble des cas cancéreux (ce qui représente 4000 cas en France par an, or ce chiffre est en constante augmentation depuis 1970). On rassemble dans 4 grandes classes des différents cancers de thyroïde :

- Les cancers papillaires (environ 70% des cas)

 

- Les cancers vésiculaires (ou folliculaires) constituent 10% des cancers thyroïdiens et qui touchent les personnes étant âgées autour de 40 ans

 

- Les carcinomes médullaires (qui mutent les cellules C), ou CMT (cancer médullaire de la thyroïde) atteignent   5% des cas et dont 25% d’entre eux sont transmis de génération en génération

 

- Les cancers anaplastiques (indifférenciés), qui sont alarmant touchant les vieilles personnes et ne représentant que 5%

Les deux premiers cas sont bien distincts, ils perturbent les cellules tels qu’ils déforment la cellule et enlève leur aptitude à attacher l’iode.

c-Les symptômes

Il existe deux symptômes facilement observables dans la plupart des cas de cancer de la thyroïde : 

     - La présence d’un ganglion au niveau du cou

     - Une transformation de la voix de façon continue sans en connaitre l’origine

Cependant, aucun autre symptôme en particulier n’est défini.

 

d-Diagnostic du cancer

On peut le détecter à l’aide de différents examens médicaux :

 

  • L’échographie (en cas d’anomalie : sa nature, son origine, sa taille)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • La cytoponction (qui est une série de piqûres sans anesthésie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • La scintigraphie qui est une sorte de radiographie, dont les images tirées font apparaître une anomalie ou non en cas de tumeur.

e-Traitement du cancer

Le cancer de la thyroïde se traite par la chirurgie thyroïdienne. Elle a pour but d’enlever l’intégralité ou une portion de la glande thyroïde selon sa localisation. Les différentes étapes sont :

  • l’ablation de la thyroïde est plus favorisée qu’autre chose car il est très courant qu’il y ait une rechute

  • les cellules restantes atteintes sont éliminés définitivement lors d’un curage ganglionnaire (opération qui consiste à éliminer les cellules atteintes d’un cancer

  • quelque temps après l’opération, un traitement régulier et obligatoire (une cure) est instauré à l’iode 131 qui vise à éliminer les cellules thyroïdiennes restantes

  • puis un contrôle régulier est fait

 

L'iradation de l'Europe

L'iradation de l'Europe

L'iradation en France

L'iradation en France

Le nombre de cancer de la thyroïde

Le nombre de cancer de la thyroïde

Ce diagramme en bâton présente l'évolution du nombre de cancers de la thyroïde en Russie depuis l'accident de Tchernobyl en 1986.

En 1990, trois à quatre ans après l’accident de Tchernobyl (26/4/86), apparaissaient au Belarus et en Ukraine des cancers de la thyroïde chez de tout jeunes enfants. Or, ces cancers sont très rares à cet âge (1 par an et par million d’habitants en temps normal). En l’an 2000, on pouvait dénombrer environ 2 000 cas chez des personnes jeunes, habitant dans les Etats de l’ex-URSS affectés par les retombées. Au moment de l’accident, 98 % d’entre elles avaient moins de 10 ans et 80 % moins de 5 ans. L’épidémie n’est pas terminée et dans l’état de nos connaissances sur le sujet, on peut s’attendre à environ 5 000 cas sur une durée de 40 ans.

 

Heureusement, ces cancers n’ont conduit qu’à un petit nombre de décès, malgré des conditions de dépistage et de soin parfois difficiles à assurer : par exemple, sur 1152 enfants opérés (le plus souvent par thyroïdectomie totale) et bien suivis par la suite, on note après 10 ans un taux de survie globale spécifique de 99,6 %.

 

Ces cancers radio-induits sont clairement attribuables à l’absorption d’isotopes radioactifs de l’iode émis par la centrale, soit par inhalation soit par ingestion de produits frais contaminés, notamment lactés : essentiellement I-131 (demi-vie 8 j), mais aussi I-132 (demi-vie 2,3 h) et I-133 (demi-vie 20,8 h). Aux environs de la centrale, l’I-132 n’a causé que 20% de la dose, mais son débit de dose, qui joue probablement un rôle essentiel dans l’apparition des cancers a été beaucoup plus élevé(2). L’iode se concentre dans la thyroïde qui reçoit une dose près de 2 000 fois plus forte que le reste du corps (350 mGy par MBq d’iode à la thyroïde, contre 20 mGy pour le reste du corps). La situation est plus grave chez l’enfant car la thyroïde est plus petite et plus sensible au phénomène de la cancérogénèse (pour une même quantité de radioactivité, la thyroïde du nouveau-né reçoit une dose environ 10 fois supérieure à celle de l’adulte : par exemple, à partir du 3ème mois de grossesse, le fœtus dont la thyroïde devient fonctionnelle reçoit 1 Gy par MBq d’iode ingéré par sa mère.

 

Le cancer de la thyroïde est donc clairement provoqué par l'aspiration ou l'ingestion de produit contaminé qui peuvent entrer en contact ou se raprocher de la thyroïde. On peux donc se demander comment ces produits radioactifs agissent sur notre corp au niveau moléculaire mais aussi cellulaire pour provoquer des cancers et autres malformations.

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